Agroparcs et jardiniers urbains

Terres nouvelles … cultivables

Dans le monde entier le nombre d’agriculteurs est en baisse et – déjà maintenant – plus de la moitié de la population mondiale vit en ville. Qui alimentera cette population urbaine grandissante dans le futur ? Et avec quel type d’agriculture quand l’espace disponible, l’eau et les matières premières deviennent des biens rares et quand le changement climatique trouble les systèmes fréquemment utilisés ? L’agriculture de demain sera tout autre chose. MO* a exploré deux modèles tout à fait divergents qui se dessinent lentement mais sûrement.

  • Alma De Walsche Agriculture urbaine à Bruxelles Alma De Walsche

Une ville comme Londres doit importer chaque jour des produits alimentaires pour préparer trente millions de repas et ensuite faire disparaître les restes. Selon certaines estimations, 400 millions de migrants devraient intégrer les villes chinoise d’ici 25 ans. Autant de bouches supplémentaires réclamant une nourriture fiable, variée et moderne.  Afin de répondre à cette demande croissante, notre ravitaillement alimentaire actuel doit prendre une direction entièrement différente.

Notre système agricole actuel échoue à différents niveaux – pensons uniquement aux énormes quantités de nourriture gâchées (aux États-Unis on atteint 170 kg par personne et par an !) tandis qu’un milliard de personnes souffre de la  faim. Un modèle agricole qui use 70% des réserves d’eau est intenable lorsque, en toile de fond, une perspective de pénurie d’eau apparaît. Et c’est sans compter les « révolutions vertes » qui créent des déserts et qui bousillent la biodiversité. Manger une crevette qui a parcouru des milliers de kilomètres avant d’arriver sur notre assiette est irrationnel à l’heure où les prix du pétrole montent en flèche. Notre agriculture doit changer en profondeur, et une multitude d’expériences sont faites sur le terrain par des universités– certains commencent même à prendre racine.

Mega

Prenons Shanghai, une ville de 18 millions d’habitants qui est en plus la métropole qui croît le plus vite au monde (selon Brookings Institution). Chaque année cette ville use 5,6 millions tonnes de légumes, cultivés dans les environs directs, ce qui équivaut à mille camions – remplis uniquement de légumes pour Shanghai –  par jour. Les conditions dans lesquelles ces légumes sont cultivés deviennent à chaque fois plus pénibles : l’eau du Yangtsé  est gravement polluée et l’expansion industrielle engloutit toute la terre fertile. Pour cette raison le gouvernement de Shanghai a décidé de changer d’approche. L’agriculture devrait être plus efficace et plus écologique et, en même temps, fournir de plus hauts revenus aux fermiers. L’île Chongming devrait s’imposer comme le poumon vert – un espace de récréation et d’approvisionnement alimentaire. Un agroparc devrait être créé sur l’île, tout près de l’écoville Dongtan (cf. MO* de mars 2011). Depuis juillet 2006, la Shanghai Industrial Investment Corporation (SIIC) et l’université de Wageningen collaborent afin de dessiner et développer le parc Greenport Shanghai, un cluster d’entreprises de haute technologie sur une superficie de 27 km2, qui aurait dû être prêt pour l’Expo de 2010.

Madeleine van Mansfeld est une écologiste de paysage à l’Université de Wageningen et Process Manager Metropolitan Agriculture. Depuis le tout début, elle a participé à la planification de Greenport Shanghai, un projet qui – à la fin – n’a jamais été réalisé car il paraissait trop futuriste, mais faisait aussi grincer des dents certains politiques et n’a surtout pas su retenir l’attention des investisseurs et entrepreneurs. Van Mansfeld :’Greenport Shanghai a peut-être l’air utopique, mais cette sorte de planification intégrale et complexe – élaborée partialement dans différents endroits du Shanghai – traite d’une vision de l’avenir qui implique l’agriculture à grande échelle. La production alimentaire actuelle fait partie de systèmes de grande envergure. C’est devenu un système de commerce mondiale avec de grands flux dans le monde entier, et par la suite aussi une source de revenus.

L’essence de ces metropolitan food clusters se trouve dans l’élargissement d’échelle et le rassemblement d’entreprises du secteur agro-alimentaire, en rendant  tous les courants d’énergie, les matières premières et les déchets utilisés dans le processus le plus écologique possible. Un échantillon de l’écologie industrielle. Dans un tel cluster sont inclus aussi bien la production animale et végétale que l’aquaculture et décomposition, la fermentation et la conversion en compost de déchets provenant de la culture d’algues ou de champignons. Production, traitement, emballage et vente ; toute la chaîne alimentaire y est concentrée – et de préférence aussi tout près du consommateur. De cette façon les déplacements entre les différents maillons de la chaîne alimentaire sont  plus limités qu’avec le système traditionel.

Van Mansfeld parle de trois domaines de grande envergure : le hardware (la construction et l’infrastructure), le software (la connaissance, l’éducation et la formation) et le orgware (le fait de former une bonne équipe, la coordination, le financement, les autorisations, …) Le fait qu’il s’agisse de projets gigantesques explique pourquoi, après dix ans d’ébauches, beaucoup d’agroparcs n’ont pas encore dépassé la phase de planification ou la première phase de développement.

Biopark Terneuzen, Greenport Venlo, Nieuw Prinsenland dans le sud des Pays-Bas et Agriport A7 dans le nord  se trouvent près de chez nous. Pourtant, ce sont surtout les économies émergentes qui ébauchent des projets. En Chine, Greenport Shanghai n’était pas l’unique projet, on peut citer aussi Wujin, et en ce moment encore deux autres projets sont en voie de planification : un à Caofeidian et un autre près de Pékin. En Inde, une étude de faisabilité a été effectuée pour un agroparc à Gujarat et un modèle a été élaboré pour Nellore, en Andra Pradesh, entre Chennai, Hyderabat et Bangalore, mais la collaboration s’est arrêtée temporairement. Van Mansfeld : ‘Le défaut de paiement est un des problèmes, mais aussi l’introduction de notre connaissance dans une organisation qui ne se trouvait pas à la même hauteur que nous a mal tourné. Nous avons commis des erreurs également, mais nous en avons déduit des améliorations pour le futur. De plus, l’organisation avec laquelle nous travaillions était coincée dans de vieilles structures. Il est nécessaire d’en détacher les gens ; autrement il est impossible de faire un travail novateur.’

Au Mexique, à Aguascalientes, l’étude de faisabilité est terminée, des entrepreneurs ont été trouvés et la phase d’ébauche peut commencer. En outre, il y a des contacts avec des pays comme l’Égypte, la Thaïlande, le Taiwan, le Vietnam et l’Ukraine et des études de faisabilité sont en cours en Afrique du Sud. Van Mansfeld déclare qu’à « l’étranger, nous cherchons toujours des solutions greenfield, nous cherchons des endroits stratégiquement situés, près de grandes villes, ports ou autoroutes mais où il est néanmoins possible de commencer de zéro. Dans notre société occidentale, par contre, il faut plutôt réarranger l’agriculture existante ; alors, il faut passer par toutes sortes de solutions intermédiaires. Néanmoins, l’agriculture de chez nous doit être réorganisée, car elle a atteint ses limites dans les zones rurales où elle est pratiquée maintenant. »

‘Agriculture d’information’

Selon les chercheurs de Wageningen c’est le modèle d’agriculture de la société du savoir qu’est le vingt-et-unième siècle. La société en réseau globalisée dans laquelle la connaissance, l’information et la technologie  occupent le premier plan ; « la troisième phase de notre civilisation », dit-on, après la révolution agraire et industrielle.

Et qu’est-ce qui s’est passé avec le fermier ? Van Mansfeld : ‘Beaucoup de gens qui labouraient la terre de leurs mains passent maintenant leurs journées assis dans un tracteur, un camion, ou dans une usine de processeur en gagnent pas mal leur vie.  Aux Pays-Bas et en Flandre, le fermier est devenu un entrepreneur. Il est nécessaire d’organiser les agriculteurs dans les pays en voie de développement. Les producteurs doivent devenir des entrepreneurs et doivent constituer une partie plus équilibrée des chaînes alimentaires. Depuis 100 ou 150 ans, nous essayons de transformer les agriculteurs à travers le monde en entrepreneurs, mais cela n’a toujours pas réussi. Pour ce faire, nous avons besoin de connaissance ; mais cela a aussi à voir avec le pouvoir.’

‘Les rapports de force dans le monde sont structurés de telle façon de nos jours que seuls les manufacteurs et les distributeurs y gagnent beaucoup, tandis que les producteurs des matières brutes sont à court d’argent. Dans le nouveau modèle, par contre, ces entrepreneurs se rendent aussi utiles comme fournisseurs de ce que nous appelons les centres de transformation rurale. Ils se trouvent au tout début de la chaîne et doivent y être mieux intégrés.

Une autre question qui se pose est celle de l’échelle. L’élevage n’est pas une sinécure dans un tel foodcluster : on y trouve facilement 10.000 porcs ou 3 millions de poules. Et si une infection éclate ? Van Mansfeld : ‘Si les choses tournent mal dans un tel cluster, elles tournent vraiment mal, à cause de l’amplitude de l’échelle. Toutefois, toutes les grandes épidémies, comme la grippe aviaire, sont dues au transport des animaux, et c’est exactement l’aspect que nous voulons limiter dans de tels clusters. Lors de la localisation scrupuleuse des fonctions dans l’aménagement d’un ‘agro-cluster’ il ne faut pas perdre de vue ces risques. En plus, il est nécessaire d’analyser à combien de kilomètres doivent se trouver les activités économiques pour éviter de transmettre des infections et donc pour limiter les risques économiques.’

Ces agroparcs ne favorisent — ils pas le phénomène de saisie de terrain (c’est-à-dire le fait de voler les terres agricoles des agriculteurs pour y construire des exploitations sylvicoles et agricoles) ? En fin de compte il s’agit de projets énormes d’envergure comparables à la réalisation de barrages ou à l’exploitation minière. Quelle est l’opinion de la population locale, est-elle informée et consultée ? ‘Nous accordons beaucoup d’importance à la population locale. Les entreprises de taille petite ou moyenne constituent d’ailleurs notre groupe-cible : c’est là que le potentiel de croissance est présent.’

Agriculture urbaine

‘Nous voulons avoir notre alimentation en main’ dit la banderole du camp d’action agricole en plein centre de Den Bosch, juste à côté du supermarché Albert Heijn. Le camp est une initiative de quelques organisations écologistes (A Seed, Friends of the Earth Vlaanderen et Youth Action for Social and Environmental Justice en Allemagne). Des conférences et des discussions sur l’agriculture alternative, la chaîne alimentaire, la technique génétique et la consommation de viande sont à l’ordre du jour. Ils se sont installés sur une terre en jachère qui longe un immeuble dont l’occupation est menée par la fondation Transfarmers, une dizaine de jeunes qui coordonnent des jardins potagers urbains à de Den Bosch et à Tilburg. Ils ont choisi cet endroit volontairement, dans le but d’exercer une pression sur la municipalité qui n’a toujours pas honoré une promesse faite il y à longtemps : le financement d’un jardin potager, dans le cadre de l’accord sur le climat mis en place par la ville.

Johan Mees, écologiste urbain, est content du camp d’action. ‘Les écologistes urbains veulent promouvoir la biodiversité dans les régions urbaines et l’agriculture urbaine aide. Aujourd’hui déjà nos villes connaissent une biodiversité plus grande que notre campagne, car l’agriculture y a détruit beaucoup. Introduire de la nature et de la biodiversité n’a que des avantages : pour la santé, pour la cohésion sociale, ça détend, on retrouve un décor de verdure. Un compte rendu du KPMG récemment publié indique que dix pourcent de verdure en plus génèrerait des économies d’un million d’euros de soins médicaux pour la ville.’

En Flandre aussi, les jardins potagers urbains poussent comme des champignons. À Bruxelles, tout a débuté avec Le Début des Haricots, une a.s.l.b. qui avait d’abord développé un réseau de paniers de légumes, mais qui coordonne aujourd’hui principalement des projets de jardins potagers collectifs. Au début, l’a.s.l.b. faisait cela avec le support de la fondation Roi Baudoin, aujourd’hui l’organisation existe grâce aux subventions de Leefmilieu Brussel. Aline Dehasse (le Début des Haricots) : ‘Chaque année nous recevons une quinzaine de demandes de nouveaux groupes qui veulent aménager leur propre jardin potager. La demande excède en fait nos possibilités d’encadrement.’

Les participants-jardiniers sont souvent des universitaires qui cherchent à se détendre et à faire connaissance avec les autres gens du quartier et pour qui l’alimentation saine est importante. De l’autre côté, des familles plutôt pauvres y participent car la récolte fonctionne en quelque sorte comme une contribution au budget familial. Souvent les terrains du CPAS, qui se trouvent près des maisons sociales, et les terres en jachères, omniprésentes à cause de la crise, sont transformés en potagers. Le Début coordonne aussi – à côté des potagers collectifs – une ferme collective à Neder-Over-Heembeek et un projet scolaire apprenant aux enfants comment jardiner. Un autre projet – déjà connu maintenant – du Début est le jardin potager (350 m2) sur le toit de la Bibliothèque royale à Bruxelles. Entretemps, Tour et Taxis à Bruxelles a également construit un beau potager collectif et sur un des toits des abattoirs à Anderlecht un potager sera bientôt aménagé. D’autres villes flamandes comme Anvers et Gand ont aussi pris le train en marche (voir aussi mo.be).

L’engouement pour les potagers urbains se rattache d’un côté à la tradition de jardins familiaux, qui recommence de nouveau à faire fureur. Il s’avère, selon un examen de l’Université de Gand, que le nombre total de jardins collectifs en Flandre et dans la Région de Bruxelles-Capitale devrait se situer aux alentours de 4.600, ce qui équivaut à une superficie totale de 137 hectares. La moitié des jardins se trouvent dans la province d’Anvers. Fin août le ministre-président flamand Kris Peeters avait annoncé affecter 300.000 euros à l’aménagement de jardins familiaux. D’un autre côté le jardinage est aussi appuyé par le mouvement de transition qui privilégie une production alimentaire locale. Velt –  Vereniging voor Ecologisch Leven en Tuinieren, librement traduit comme l’association pour la vie et le jardinage écologique –  bénéficie également des impulsions de l’engouement récent. Velt offre des cours, des graines et de l’information et aide plus de vingt groupes à développer leur propre « jardin partagé » (www.samentuinen.org; « jardin partagé »). Jan Vanoppen est le directeur de Velt et il est aussi membre de The New Food Frontier – un réseau flamand de rêveurs et penseurs qui s’occupent de l’agriculture et l’alimentation durable – et qui cherche des sorties des dits hotspots de notre système agricole actuel. Selon Vanoppen l’importance de ces jardins potagers urbains ne se trouve pas nécessairement dans le résultat macro-économique. Non, ces projets rendent les gens plus conscients de la qualité et la valeur de la nourriture et ils créent une base pour une prise de conscience croissante concernant le système alimentaire entier et notre relation avec la nourriture. Vannoppen : ‘Trop souvent le consommateur n’est pas considéré dans la discussion agricole, tandis qu’il faut également chercher des modèles de consommation plus écologiques. Mais en ce qui concerne l’agriculture urbaine’, dit Vannoppen, ‘nous ne pouvons pas tergiverser : il ne s’agit pas d’un type d’agriculture qui importe uniquement au secteur agricole.’  En premier lieu, c’est un procès social et culturel qui dit beaucoup sur les besoins des habitants de villes.

Occupy Wall Street, édition verte

A New York, ville à l’agriculture urbaine la plus développée, on partage cet engouement. Des centaines d’initiatives sont accueillies par les habitants : des projets dans des quartiers défavorisés et difficiles comme le Bronx, mais aussi des projets scolaires, des projets de  jardins en commun et des marchés locaux. Le Brooklyn Grange est la plus grande dalle-jardin « mangeable » du monde avec ses 4.000 m: la dalle-jardin fournit des légumes à diverses entreprises et différents consommateurs dans la ville. Un rapport récent de l’Urban Design Lab de l’Earth Institute (Colombia University) attire l’attention sur l’importance de l’agriculture urbaine pour une ville telle que New York. L’étude a démontré le potentiel non-exploité (24 km2) sur les toits et les terres en jachère de la ville et a également prêté attention aux autres avantages : l’interception de l’eau fluviale lors de fortes pluies, le traitement de restes organiques en ville. Mais aussi la création d’emplois, le fait de faciliter l’accès à des aliments sains et la contribution à la cohésion sociale.

Berlin arrive deuxième, juste après New York, avec ses Prinzessinnengarten renommés sur la Place Moritz, transformé de terre en jachère à superbe jardin potager par un groupe de jardiniers urbains, Nomadisch Grün, en 2009.

Jusque peu après la deuxième Guerre Mondiale, Amsterdam était la plus grande « commune agricole » des Pays-Bas. Les aliments mangés dans la ville provenaient tous des alentours directs. Dans les années soixante les choses ont changées et Amsterdam s’est laissé emporter par les courants de la globalisation. ‘Cette agriculture urbaine ne pourra plus jamais jouer le rôle qu’elle jouait dans le temps’, selon Zef Hemel du département Aménagement du Territoire d’Amsterdam, qui s’occupe d’un projet visant à introduire plus de vert dans la ville. ‘Le menu des Amsterdamois a changé et les initiatives à petite échelle qui existent encore ne peuvent pas faire face à la demande. Néanmoins, c’est un mouvement qui doit être pris au sérieux. C’est une version verte d’Occupy Wall Street : les citoyens veulent autre chose et exigent de la participation.’ On estime que cinq à quinze pourcent des besoins sont couverts par l’agriculture urbaine en ce moment. Il y a donc beaucoup de potentiel de croissance et plein d’espace pour l’optimiser. Fin août, Wageningen a lancé un programme flambant neuf qui sert à calculer de combien de terre une ville a besoin pour nourrir  tous ses habitants. (www.stedelijkefoodprint.nl)

Bien que les agroparcs soient considérés comme de l’écologie industrielle (fermer des cycles, intégrer des restes, limiter des kilomètres), restent les problèmes de l’échelle immense, de l’usage des monocultures, des applications de haute technologie uniquement accessibles pour des petits groupes à cause de leur coût énorme. Même les responsables de projet affirment que ‘l’échelle doit être assez grande pour être économiquement rentable’ et en temps de crise cela n’est pas très évident. On dit souvent que ‘les acroparcs, c’est les revenus qui importent. Dans l’agriculture urbaine, les gens sont importants.’ Et qu’est-ce qui se passe avec la terre ? La qualité du sol, de l’eau, la biodiversité, la richesse génétique, l’homme et ses consommations ? Ce sont de nouveaux des aspects qui occupent une place primordiale dans l’agro-écologie.

Les évolutions ou changements de notre production alimentaire dépendent de beaucoup de facteurs différents, et entre-autres du consommateur. Quel type d’agriculture est-ce qu’on veut ? Quel type de nourriture ? Et comment est-ce qu’on veut que notre paysage soit demain ?

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Over de auteur

  • Latijns-Amerika & ecologie
    Alma De Walsche schrijft over ecologische thema’s, van klimaat- en energiebeleid, over landbouw- en voedsel tot transitie-initiatieven en baanbrekers. Ze volgt al enkele decennia Latijns-Amerika, met een speciale focus op de Andeslanden.

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