La politique libanaise expliquée

Confessionnalisme, division sectaire, sièges déterminés d’avance… pour bien des étrangers, le système politique libanais est un véritable charabia. Mais entre religion et division régionale se forme un équilibre qui permet d’obtenir une démocratie. Vulgarisation d’un système unique au monde, par le Dr Karam Karam, Phd, du Lebanese Center for Policy Studies.
La base du système politique libanais est le confessionnalisme, soit la division des premiers postes de l’État selon la confession religieuse des candidats. « Le président doit être un chrétien maronite, le premier ministre doit être un musulman sunnite et le président de la Chambre des députés doit être un chiite », explique le Dr Karam. Par la suite, les sièges de la Chambre des députés sont divisés à part égale entre chrétiens et musulmans. « 64 sièges sont attribués aux chrétiens, et 64 aux musulmans. Et à l’intérieur de ces sièges, il faut de nouveau subdiviser et  retenir un certain nombre pour toutes les divisions confessionnelles, en proportion avec leur représentation dans le pays. Les chrétiens maronites ont droit à 34 sièges, les druzes à 8 sièges, les chiites à 27 sièges, les sunnites à 27 sièges, etc. ».
Les sièges sont donc divisés d’avance à travers les différentes circonscriptions, et les électeurs votent pour l’un ou l’autre des candidats d’une même confession, afin de remplir ce poste. Ces sièges sont fixes, et n’évoluent pas dans le temps, avec les changements démographiques. De cette façon, on s’assure d’obtenir la même représentativité confessionnelle proportionnelle à la Chambre des députés.
 Cette division existe depuis 1943 et a été entérinée dans la Constitution de 1989. Le nombre de chrétiens et musulmans était alors sensiblement égal, mais depuis, les musulmans sont devenus supérieurs en nombre. «Malgré cela, on a gardé une représentation égale, explique le Dr Karam. Et afin de conserver cette représentativité à la Chambre des députés, il a alors fallu réorganiser la division des circonscriptions (aux limites malléables) et mettre en place un nouveau système. Le nombre de sièges, par circonscription, n’est pas déterminé au prorata des voteurs, contrairement aux démocraties traditionnelles. ».  
En fait, cette détermination du nombre de sièges se fait par rapport aux religions établies dans une même circonscription. « Puisque les chrétiens sont moins nombreux, une zone majoritairement chrétienne, même si elle a peu d’habitants, peut donc avoir plus de sièges qu’une zone majoritairement musulmane chiite, afin d’obtenir en fin de compte un nombre égal de sièges chrétiens et musulmans ».
« Le système libanais est basé sur trois principes : la confession, la communauté et la géographie, résume Dr Karam. Et bien que les sièges et les trois postes de pouvoir soient attribués par le système confessionnalisme, les postes ministériels n’y sont pas soumis ».
« Le système n’est pas parfait, termine Dr Karam, et le confessionnalisme soulève de plus en plus de questions. Des réformes sont tentées, mais même ceux qui y travaillent, sont sceptiques ».
« Pour l’instant, il faut peu de ressources pour faire une campagne, puisque tout est une question d’appartenance religieuse, familiale. Même si les gens votent souvent en fonction de leur confession. Mais avec une réforme, les candidats aux élections auraient de véritables efforts à faire pour convaincre le pays de les élire. Et ce qu’ils craignent, c’est tout simplement de perdre leurs places ».

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