Le Canada veut ouvrir les bras au commerce européen

Le Canada devrait mettre en place, d’ici deux ans, le plus important traité de libre-échange du pays depuis l’ALENA, qui lui ouvrirait les portes de l’Union européenne. Si cela se concrétise, cela clôturera trente ans d’efforts canadiens pour convaincre l’UE de la pertinence d’un tel pacte commercial.
Lors du sommet Canada-UE, en mai, le premier ministre canadien Stephen Harper a rencontré ses homologues européens pour faire avancer les négociations, visant à conclure un pacte de libre-échange entre l’Union et son pays. Un accord de 12 milliards de dollars pour le Canada, et de 18 millions pour l’UE, qui devrait voir le jour d’ici deux ans. Le traité ouvrirait le commerce dans plusieurs domaines, et permettrait la mobilité temporaire de la main-d’oeuvre.


Un avertissement pour Obama

Avec la crise économique, les tentations sont de plus en plus grandes pour le Canada de s’ouvrir de nouvelles portes commerciales. Les États-Unis, son principal partenaire économique, laissent toujours planer les possibilités de mesures protectionnistes. Et malgré les promesses d’Obama de ne pas rouvrir les accords de l’ALENA et de favoriser le libre-échange, certaines mesures sont toujours conflictuelles, notamment dans le domaine du bois-d’oeuvre et de l’agriculture. D’ailleurs, le premier ministre Harper a affirmé, en entrevue, que ce début de négociations envoyait un message clair aux autorités américaines, qui seraient tenter par les mesures protectionnistes. 

Le troisième partenaire de l’ALENA, le Mexique, a déjà conclu des ententes commerciales de libre-échange avec l’UE, et même si l’entente est moins poussée que le traité canadien, elle fait également pression pour que le commerce nord-américain puisse continuer à circuler. De plus, la résolution récente d’un litige commercial entre le Mexique et les États-Unis ont ouvert les yeux des Américains sur les dangers du protectionnisme.


Les efforts de libre-échange, entre le Canada et les États-Unis, doivent donc se poursuivre. Une étude réalisée par Marc L. Busch, dévoilée il y a quelques jours, démontre que le Canada a tout intérêt à promouvoir le commerce bilatéral plutôt que les Accords nord-américains, en ce qui a trait aux États-Unis. En revanche, il doit pousser l’ALENA dans ses relations avec le Mexique.


Pas encore mis en place, déjà des détracteurs

Mais le futur accord Canada-UE n’a pas que des appuis. Des experts estiment que loin d’améliorer la situation économique canadienne, un traité pourrait augmenter les litiges commerciaux.

Certaines mesures limitent déjà l’accès aux marchés européens et canadiens. Et ni le Canada, ni l’Europe ne veut modifier sa politique agricole, régissant entre autres l’emballage et les appellations des produits, ce qui pourrait nuire aux importations et exportations.

De plus, selon l’avocat canadien Simon V. Potter, spécialiste du droit commercial, l’Europe est principalement intéressée par l’or noir canadien, principalement à cause de sa grande dépendance envers l’énergie russe. Mais selon le traité de l’ALENA, le Canada doit d’abord assurer l’approvisionnement américain. Une situation qui pourrait causer quelques conflits.


D’autres marchés à évaluer

Mais avec le déploiement de la main-d’oeuvre partout à travers le monde, une entente Canada-UE allégerait la lourdeur administrative relative à l’emploi. Cela permettrait également au Canada de diminuer sa dépendance économique avec les États-Unis et de faire front commun avec l’Europe pour faire face aux défis financiers mondiaux.

Par ailleurs, avec son taux d’endettement le plus bas par rapport à son PIB de tous les pays du G7, et son taux d’imposition plus avantageux que les États-Unis, le Canada est un endroit rêvé en Amérique du Nord pour les investisseurs étrangers.

La diversification des marchés devraient se poursuivre pour le plus nordique des pays d’Amérique. Bien que le premier ministre Harper ait définitivement éliminé la possibilité de conclure un traité commercial englobant 34 pays des deux hémisphères, des accords spécifiques doivent se poursuivre avec chaque pays, individuellement.

Le Canada considère également étendre ses alliances en Asie, notamment avec un accord lié à la Corée du sud. Mais ce pacte fait sourciller les États-Unis, qui y voient un risque de concurrence déloyale avec l’afflux de produits aux normes médiocres.  






 

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