Militants guatémaltèques menacés de mort

Le conflit armé interne, au Guatemala, est terminé depuis près de 14 ans. Toutefois, les actes de terreur se perpétuent, cette fois-ci envers les militants qui veulent faire la lumière sur cette affaire.
Neuf activistes travaillant pour des organismes de défense des droits humains ont reçu plus d’une quarantaine de menaces de mort, par SMS, entre le 30 avril et le 5 mai dernier. Ces messages faisaient principalement référence à leur action, soit de chercher à traduire en justice les responsables des crimes commis au Guatemala lors de la guerre civile, entre 1960 et 1996. Les envois SMS laissaient présumer que les militants, s’ils continuaient à “ne pas se mêler de leurs affaires”, pourraient être tués, de même que leurs familles.

Les militants réclament la déclassification totale des archives militaires, susceptibles de contenir des preuves sur les actes criminels commis par l’armée guatémaltèque pendant trente ans. Jusqu’à présent, 12 millions de documents ont été ouverts et plusieurs contiennent des éléments de preuve que les droits humains ont été bafoués durant le conflit. Certains de ces abus sont même considérés comme étant des “crimes contre l’humanité”.

Le 25 février dernier, le ministre de la Défense remettait, au juge de la première instance pénale, deux des quatre documents ordonnés par la Cour constitutionnelle du pays dans le cadre d’un procès pour génocide. Les deux documents manquants, selon les autorités gouvernementales, auraient été perdus. Mais selon Kerrie Howard, directrice du programme Amériques pour Amnesty International, cette action pourrait démontrer le manque de volonté du gouvernement d’État de vouloir régler l’affaire, surtout qu’en octobre 2008, le ministre de la Défense promettait de remettre tous les documents militaires relatifs au conflit armé.

Ce n’est pas la première fois que des membres d’organisation activistes, travaillant à la déclassification d’archives compromettantes pour l’armée, sont victimes de menaces. En mars dernier, Amnesty International faisait déjà pression pour que les autorités guatémaltèques enquêtent sur des attaques visant des membres des services du procureur des droits humains, travaillant sur des documents juridiques portant sur le sujet; le directeur avait été victime de plusieurs alertes à la bombe, sa femme avait été kidnappée et torturée et un représentant avait été battu. Selon l’Unité de protection des défenseurs des droits humains, une centaine de militants sont en danger depuis 2000.

Le conflit armé interne guatémaltèque est le plus long conflit civil qu’est connu l’Amérique latine. Il origine d’une opposition entre un petit groupe de révolutionnaires et l’armée officielle, mais selon la Commission de clarification historique (Comisión de Esclarecimiento ou CCH), en aucun moment la guérilla ne fut suffisamment puissante pour constituer une menace sérieuse envers le pays. Toutefois, les autorités guatémaltèques auraient délibérement amplifié le danger militaire du soulèvement, afin de réprimer la vaste opposition politique et socio-économique qui avait cours dans le pays, et ainsi expliquer plusieurs actes militaires.
 
La Commision fut instauré en 1996, afin de faire la lumière sur cette affaire. Trois ans plus tard, le Mémoire du Silence (Memorial del Silencio) était dévoilé et on apprenait qu’environ 200 000 personnes étaient disparues ou avaient été tuées lors du conflit interne. Le mémoire concluait également que 669 massacres avaient eu lieus et que la majorité des victimes étaient des civils indigènes. Selon le rapport, 93% des victimes auraient été abattues par l’armée et ses alliés; dans certains cas, on parlerait même d’actes génocidaires.

À ce jour, aucun haut gradé de l’armée ou haut placé du gouvernement n’a fait l’objet d’un procès. Toutefois, deux anciens policiers ont été accusés de disparition forcée, à la suite de la déclassification des archives. Depuis l’ouverture officielle de l’enquête sur les massacres, en 1994, la défense a interjeté 30 appels et utilisé d’autres moyens légaux à 49 reprises.






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