Quand le mercure est en hausse, les porte-monnaie sont en bernes.

A l’heure où plus d’une personne sur sept s’endors le ventre vide, Oxfam tire la sonnette d’alarme. En effet, le rapport mené par Dirk Willenbockel de l’Institute of Development Studies, sur une commande de l’ONG, montre l’impact des événements climatiques extrêmes sur le prix des cultures de base.

Un nouveau facteur entre en jeux

Jusque là, les chercheurs s’étaient peu concentrés sur des études à long terme des conséquences du climat sur les prix alimentaires, mais surtout, l’IDS ouvre une nouvelle voie en incluant dans les facteurs climatiques pris en compte les « événements extrêmes ». Par événement climatique extrême comprenez, selon la définition de l’IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change), « un événement rare à un endroit donné et une période donnée ». Plus concrètement des ouragans, sécheresses ou encore inondations, qui peuvent menacer une récolte entière s’ils surviennent au mauvais moment et au mauvais endroit. Avec l’intégration de ce nouvel élément, les chercheurs ont obtenu des estimations bien plus élevées que les celles basées uniquement sur le réchauffement climatique (jusqu’à 140% d’augmentation supplémentaire sur le prix du maïs en Amérique du Nord).  Pourtant, le chercheur Dirk Willenbockel signale dans son rapport que « ces extrêmes sur le plan des événements météorologiques et des prix alimentaires pourraient devenir la nouvelle « normalité » ». En effet, de nombreux records sont atteints à travers le monde, avec notamment récemment le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré au États-Unis. Toutefois, nuancé, le rapport signale que ces variations peuvent être naturelles. Elles sont simplement rendues plus probables par le réchauffement climatique.

 

 Une augmentation des prix jusqu’à 177% sur le marché mondial

Prenant pour base les prix de 2010 et s’appuyant sur l’impact sur la production de céréales d’événements météorologiques ayant déjà eu lieu au cours des 30 dernières années, l’étude fait une projection en 2030. Elle en détaille les conséquences à l’exportation pour les régions du globe produisant le plus de céréales de base (riz, blé, maïs) et à l’achat pour celles qui sont le plus dépendantes des importations, estimations faites en tenant compte du principe d’équilibre des marchés. On notera par exemple qu’une crise aux États-Unis pourrait entraîner une augmentation de 50% des prix d

Les prix moyens à l’exportation sur le marché mondial pourraient subir une augmentation de 177% pour le maïs, de 120% pour le blé et 107% en ce qui concerne le riz raffiné.
aïs sur le marché intérieur d’Afrique du Nord et de 76% en Chine, selon le modèle. Les prix moyens à l’exportation sur le marché mondial pourraient quant à eux subir une augmentation de 177% pour le maïs, de 120% pour le blé et 107% en ce qui concerne le riz raffiné.

 

 Les plus pauvres seront les premiers à la caisse

Les pays en développement et les pays les plus dépendants de l’importation (qui sont souvent les mêmes) paieront donc le prix fort en cas de crise. Crise qui peut s’avérer soudaine car « des événements climatiques extrêmes survenus en une seule année pourraient donner lieu à des flambées des prix d’une ampleur comparable à 20 années de hausse des prix prévue sur le long terme. » Tim Gore, en charge du changement climatique à Oxfam souligne ces propos en déclarant sur le site de l’ONG que « nous ressentirons tous les effets d’une flambée des prix alimentaires, mais les populations le plus démunies – qui doivent parfois consacrer jusqu’à 75% de leurs revenus à l’alimentation – seront elles, touchées de plein fouet. » Les chercheurs suggèrent donc qu’il est urgent « de tester la résistance au stress du système alimentaire mondial » afin de développer et d’appliquer des politiques adaptées aux situations extrêmes.

 

 Les marchés restent dans le débat

Cependant, la crise alimentaire de 2007-2008 (dont l’ombre plane encore au dessus de plusieurs pays en développement) l’a montré, le réchauffement climatique n’est pas le seul facteur de hausse des prix alimentaires. Olivier de Shutter, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l’alimentation explique dans un communiqué en septembre 2010 : « une importante part de l’augmentation des prix des aliments de première nécessité ainsi que de leur volatilité ne peut être expliquée que par l’émergence d’une bulle spéculative ». Cette crise avait vu une augmentation des prix comparable à celle évoquée dans le rapport Oxfam…

 

 

 

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