La vérité, toute la vérité ? Nos vêtements sont sales

L’habit fait le moine. Dans un monde de sensations et d’impulsions rapides, cet adage reste d’actualité. Comme des millions d’autres femmes (et d’hommes sensibles à la mode, de plus en plus nombreux), Lize Van Dyck aime les vêtements et toute nouvelle trouvaille qui vient étoffer sa garde-robe (déjà bien fournie) lui rend heureuse. L’histoire qui se cache derrière toutes ces couches de tissus est d’autant plus importante.

  • © Fashion Revolution © Fashion Revolution
  • © Fairtrade International © Fairtrade International

Le raisonnement : « je n’ai pas trop le moral et j’ai besoin de quelque chose de nouveau » est une idée qui m’est familière. Il semblerait que pendant le shopping, le cerveau produit une substance, la dopamine, qui rend heureux. C’est ainsi que nous avons été conditionnés pour devenir les petits échelons de la consommation de masse d’un système plus vaste. Alors même que nous avons vu les images des « sweatshops » (ateliers de misère), nous préférons nous voiler la face, car ce que l’on ignore ne nous fait pas de mal.

Partant d’une prise de conscience croissante que mes vêtements étaient incompatibles avec mon statut de citoyenne désireuse de rendre le monde meilleur, je suis partie à la recherche de la vérité. Ma conclusion est : nos vêtements sont très sales. Chaque année, près de 80 milliards de vêtements sont fabriqués. La fabrication d’un t-shirt nécessite 2.720 litres d’eau, soit l’équivalent de ce que boit une personne en 3 ans. La réalisation d’un jeans nécessite trois fois plus d’eau. 20 % de la pollution industrielle de l’eau est générée par la teinture et le traitement des textiles. L’industrie vestimentaire est responsable de 10 % des émissions de CO2 (soit 4 fois plus que l’industrie aérienne).

Sans oublier le coût humain, la sécheresse due au changement climatique, des prix bas, des dettes élevées et des pesticides nocifs sont les menaces auxquelles les producteurs de coton sont confrontés quotidiennement (avec pour conséquence des taux de suicide extrêmement élevés dans certaines régions). Les ouvriers du textile (hommes, femmes et enfants) travaillent dans des conditions dangereuses et nocives pour la santé, sans bénéficier de droits sociaux. À l’heure actuelle, l’industrie de la mode repose sur des produits jetables et rapidement remplaçables. Un système dans lequel nous sommes tous englués, du producteur de coton au consommateur, en passant par la couturière.

Derrière mon t-shirt à 10 €, « ce serait bête d’hésiter » se cache donc une histoire effrayante.

© Fairtrade International

 

Pourtant, chacun de nous a le pouvoir de changer cette story line, car il existe des alternatives décentes. Ci-dessous quelques exemples de choses simples que nous pouvons faire pour concilier la fashionista qui sommeille en nous et notre conscience sans devoir renoncer :

  • Achetez moins. Découvrez à quel point la déconsommation peut être libératoire, le budget et le temps que vous pouvez dégager pour des choses qui en valent vraiment la peine (les choses qui ne s’achètent pas).
  • Achetez en 2e main ou réparez vos vêtements : les magasins de seconde main, les brocantes et boutiques vintage ne manquent pas ! Sans oublier le plaisir de faire du neuf avec du vieux. Les cours de couture et les repair cafés poussent comme des champignons dans toutes les villes.
  • Achetez biologique et équitable : les marques sont de plus en plus nombreuses à investir dans les vêtements Fair Trade. Découvrez les plus chouettes marques en ligne et hors ligne sur le site fairfashion.be. Il y a bien longtemps que Fair Trade n’est plus synonyme de chaussettes en laine de chèvre. Des marques telles que People Tree, Armed Angels, Mud Jeans, Veja et Ethletic le prouvent chaque jour.
  • Informez-vous ! Regardez le documentaire choquant mais en même temps inspirant « The True Cost » et consultez les sites web de Fairtrade Belgium, fairfashionchallenges.be et Fair Wear pour en savoir plus.
  • Prenez part à la Fashion Revolution et demandez #WhoMadeMyClothes à votre marque préférée. Parlez-en à vos amis, votre famille, interpellez les décideurs politiques pour qu’ils optent pour des vêtements équitables (comme la ville de Gand qui équipe tous les ouvriers de la ville de vêtements de travail en coton Fairtrade).

Lize Van Dyck, Fairtrade Belgium

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