Cette barre de chocolat peut contenir des traces de travail des enfants

Une mention qui pourrait figurer sur presque chaque emballage de barre chocolatée, même dans notre petit pays fier de son chocolat. Aujourd’hui, le 12 juin, c’est la Journée internationale de lutte contre le travail des enfants. Une réalité perçue comme très éloignée de notre quotidien, mais une chose est certaine, le travail des enfants existe encore bel et bien et peut-être que sans le vouloir, nous y contribuons quelque peu.

© Fairtrade International

 

Qui n’aime pas le chocolat ? Ce truc délicieux, qui nous rend heureux, qui nous apporterait même certains bienfaits et qui plaît toujours lorsqu’on l’offre en cadeau. Ce qu’on essaie donc d’éviter à tous les niveaux, c’est l’arrière-goût amer qu’il laisse, lorsqu’on sait que près de 60 % de tout le cacao qui est produit au niveau mondial provient du Ghana et de Côte-d’Ivoire. Des pays où environ 2,3 millions d’enfants travaillent sur les plantations de cacao. Ce qui correspond à peu près au nombre d’enfants que compte la Belgique (de 0 à 18 ans inclus).

Certains de ces enfants aident leurs parents sur la plantation après les heures d’école, ce qui n’entre pas forcément dans la catégorie du travail des enfants. On pourrait comparer cela à un enfant qui aide ses parents dans les tâches ménagères. L’agriculture est en effet un mode de vie qui demande des efforts constants, de toute la famille. Souvent, entre ce qu’on appelle le travail des enfants (un travail mentalement et physiquement dangereux, et exécuté lorsque l’enfant devrait être à l’école) et un enfant qui aide, la ligne est mince. Mais une chose est sûre : 90 000 personnes en Afrique occidentale sont victimes du travail forcé et du commerce des esclaves. Les enfants sont ainsi enlevés à leur famille, forcés de quitter l’école et de travailler dans des conditions dangereuses.  

Maintenant, si on sort un peu notre bulle en chocolat et qu’on regarde le nombre total d’enfants et de jeunes qui travaillent dans le monde, on arrive à 168 millions. La plupart d’entre eux ne vont pas à l’école, n’ont pratiquement pas de temps libre et ne reçoivent pas les soins appropriés, en plus de ne pas être suffisamment nourris. Plus de la moitié sont exposés aux pires formes de travail des enfants. Ce sont là les chiffres connus à ce jour, car il est bien sûr difficile d’avoir les chiffres réels, vu qu’une grande partie de leur travail se fait dans l’ombre.

Le moins que nous puissions faire, en tant qu’individus et consommateurs, c’est de privilégier le chocolat et autres produits dont nous savons qu’ils peuvent faire plus de bien que de mal.

Lorsque je lis personnellement ce genre de choses, j’ai juste envie de me cacher dans un coin du fauteuil et de me gaver de chocolats, pour me consoler. Et le problème justement, il vient en partie de là, …

Cela ne m’empêche pas de continuer à prêcher l’espoir. Car même si nous sommes loin d’un monde où tous les enfants auraient les mêmes chances et les mêmes droits, nous pouvons toutefois l’améliorer. De plus en plus de marques planchent sur des programmes de durabilité, comme Fairtrade. Dans ces cas-là, vous savez qu’on s’engage activement dans la lutte contre le travail des enfants. En rendant les familles d’agriculteurs autonomes de façon durable et structurelle, afin de pouvoir garantir les mêmes bases à tous les enfants, à savoir : nourriture en suffisance, sécurité, soins et éducation. Des bases sur lesquelles chaque individu devrait pouvoir démarrer sa vie, tel que défini dans les ODD.

D’où mon invitation à ne pas fermer les yeux sur cette réalité. Le moins que nous puissions faire, en tant qu’individus et consommateurs, c’est de privilégier le chocolat et autres produits dont nous savons qu’ils peuvent faire plus de bien que de mal. Ce qui n’est, hélas, toujours pas la norme. La prochaine fois au magasin, lorsque vous serez face à cet immense rayon de chocolats belges, jetez alors votre dévolu sur ces barres qui tendent à rendre le monde un peu plus juste. Plusieurs marques offrent la solution la plus raffinée, la plus délicieuse et la plus simple qui soit : un chocolat aussi exquis qu’équitable, sans arrière-goût amer. En plus de partager, d’en parler et de ne surtout pas rester muets face à cette triste réalité. Car ce n’est qu’en continuant à attirer l’attention sur le problème du travail des enfants et en s’évertuant à apporter les solutions possibles que nous parviendrons à éradiquer cette pratique. Ne fermons pas les yeux. Il s’agit de ce que nous mangeons. Et c’est nous qui décidons dans quelle mesure ces aliments arriveront dans notre assiette, de façon éthique ou non.

Dans sa dernière campagne, la Fairtrade Foundation, l’organisation du commerce équitable au Royaume Uni, a amené juste devant la porte des Britanniques une réalité perçue comme très éloignée de notre quotidien, sous le slogan “Don’t feed exploitation”.

Lize Van Dyck est agente de communication chez Fairtrade Belgium

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