Le Tchad de nouveau à feu et à sang

Depuis deux jours, le Tchad combat les rebelles tchadiens de l’Union des forces de la résistance (UFR). Une bataille décisive, qui pourrait déterminer si les rebelles seront arrêtés, ou pourront poursuivre leurs actions.
Théâtre sanglant d’une guerre civile vieille de quatre ans, l’est du Tchad est en proie à une attaque de rebelles, qui déploient ses forces depuis quatre jours à partir du Soudan voisin, afin d’atteindre N’Djamena, la capitale tchadienne. En réponse aux attaques, les forces gouvernementales du président tchadien Idriss Déby affrontent l’armée rebelle depuis le 7 mai dernier dernier.

Une première confrontation, “dure et violente” selon une source rebelle, a eu lieue non loin d’Am Dam. À trois reprises, 7 000 à 8 000 soldats de l’armée nationale tchadienne (ANT) ont lancé l’assault sur la troupe de 4 000 rebelles et de 400 véhicules tout terrain. Les combats ont cessé après quelques heures, mais ont repris avec virulence dès le lendemain matin, l’armée tchadienne s’étant gonflée à plus de 10 000 hommes. Depuis le début des attaques, l’UFR déplore une perte de 125 combattants et 152 prisonniers, tandis que l’armée tchadienne affirme qu’il y a eu perte de 146 soldats dans les deux camps.

L’issue de la bataille reste incertaine, mais le résultat pourrait définir le futur de l’UFR, selon une source rebelle. Pour l’instant, les habitants de N’Djamena restent sur le qui-vive, craignant que la guerre ne reprenne dans la capitale et qu’ils doivent quitter les lieux, comme en février 2008.

Du côté de la France, soutien traditionnel du président tchadien, on condamne l’action de l’UFR. Les États-Unis ont également demandé au Soudan de “démobiliser tous les rebelles tchadiens sur son territoire”. Le Soudan, quant à lui, nie toute implication dans l’affaire.

Cette bataille s’inscrit dans le long conflit opposant le Tchad et le Soudan depuis 2005, à la suite de la fondation de l’alliance des Forces unies pour le changement (FUC) et de l’état de guerre déclaré par le Tchad envers son pays voisin. Le président Déby disait alors que Karthoum cherchait à déstabiliser le gouvernement en place.

Elle s’inscrit également dans la continuité du conflit du Darfour, opposant la milice arabe soudanaise (Janjawid) et les forces rebelles, partiellement soutenues par le N’Djamena, qui sévit depuis 2003 et aurait causé la mort de 300 000 personnes. Par ailleurs, depuis le début du conflit, plus de 240 000 habitants du Darfour se sont réfugiés dans 12 camps tchadiens. Les attaques s’étant également étendues au Tchad en 2005, les campements se sont vus gonfler de plus de 180 000 réfugiés locaux.

Pourtant, le 3 mai dernier, les présidents el-Béchir et Déby étaient parvenus à un nouvel “accord” de réconciliation à Doha, pour mettre fin aux hostilités entre les deux pays. Mais cette nouvelle trêve rompue semble démontrer que les hostilités sont condamnées à se perpétuer. Les appuis du président Déby envers les mouvements rebelles du Darfour, et le soutien du président el-Béchir envers les rebelles tchadiens en territoire soudanais et la milice arabe, causent toujours d’énormes conflits.

Les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques à deux reprises, s’accusant mutuellement de soutenir des forces rebelles. Le conflit qui les oppose se base ainsi sur les groupes rebelles interposés et chaque pays compte sur la rebellion de l’autre pour asseoir son pouvoir et assurer sa sécurité.

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